Royaume
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Le jour se lève sur le silence de mon royaume
Aussi triste qu’une nuit blanche prisonnière d’un psaume
Dont l’amour s’est absenté loin dans un fossé
Avec pour seule compagnie un corps mutilé
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Des souvenirs s’effacent en rayant de la carte
Les allées colorées, quand partent les Bonapartes
Pour régner sans pitié sur des âmes égarées
Perdus dans les bas-fonds d’une terre isolée
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Des ruines parsemées d’éclairs jaunes vifs artistiques
Battus et rebattus par une bonne sémantique
Que d’honnêtes sentiments s’amusent à soutenir
De sourires aussi étonnants qu’une nuit à rire
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Ces fantaisies complaisantes en appellent d’autres
Comme les pulsations frénétiques des apôtres
Jouant aux saints évangiles lors d’une dispute
Sans aucun doute renié par une parole de pute
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Yann Pbd_automne2019_©