Poseidon
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J’emprunte à la mer son océan de mystères
Des arômes d’aventures parfumés à la dure
Promettant à chaque escale de nouveaux horaires
Maquillant la nature d’une ponctuelle verdure
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L’intuition timide d’une boussole me sert de guide
Pour traversé d’une brasse la saison des tourments
Qu’une mousson torride rejette loin de l’Atlantide
Sur une terre aux sentiments dépourvue d’argent
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De l’or brille pourtant dans les yeux des gens heureux
Comme dans le cœur d’artistes dévoués au bonheur
Sifflotant dans l’air du temps l’hymne des amoureux
Où seule triomphe la ferveur d’incroyables douceurs
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D’une forêt d’émeraude s’évade l’ombre de mes fraudes
Des trésors de pacotilles comparées aux filles
Remontant aux sources de mes tentations ribaudes
En fragrances sucrées de vanille ou de myrtille
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La liqueur aphrodisiaque aux délires maniaques
Souffle en contrebande le jeu des corps langoureux
D’une ile paradisiaque aux nectars démoniaques
Brûle le feu des passions se conjuguant à deux
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Un poison aux goûts de miel renverse ma raison
Suggérant aux mœurs en liesse d’un jour de kermesse
Les sensations acquises aux fièvres d’une religion
Confessant le temps d’une messe des frissons aux fesses
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Le désir volubile enlacé de plaisir
Approuve l’armistice de nos étreintes pacifiques
Aux frontières d’un avenir envieux des soupirs
Admirant la piste aux étoiles de l’atlantique
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Une sirène en peine entravée de ses lourdes chaînes
Noie sa nostalgie créole dans un fond d’alcool
Suffisant pour enivrer les veines d’une baleine
Dont les refrains frivoles invoquent une farandole
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En plein naufrage j’éprouve les charmes de son visage
Quand m’éclaboussent les affections de la passion
Confirmant le vieil adage de mon esclavage
Avec Poseidon, chef d’orchestre de ses dons
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De fines flèches me transpercent au crépuscule d’une brèche
Béante et gourmande du récit des vagabonds
Torturés d’histoires revêches aux encres en panne sèche
Plagiant sur l’amour sa brave imagination
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Y@nn Pbd_nov2018-©