Ô solitude

Ô solitude ! Tu viens me tenir compagnie

Tes airs de faux ennemi me parlent en ami

Le silence de tes mots résiste à me mentir

Et ton absence laisse toujours de bons souvenirs

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Ô solitude ! Ton nom sème tant d’ingratitudes

Dans le verger désolé de mes certitudes

Là où végètent trop de rancunes et d’amertume

Ta sourde éloquence m’inhume vivant dans la brume

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Ô solitude ! Avec toi je ne suis plus seul

Ta présence envoûtante m’enveloppe d’un linceul

Destiné aux vagues mortes, soucieuses du prochain sort

Qui les emmènera saines et sauves à bon port

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Ô solitude ! Tu souffres de trop vieilles habitudes

Sous tes latitudes souffle toujours un vent si rude

Ne laissant aucun répit aux lentes agonies

Des temps suicidaires, justes victimes de mes envies

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Ô solitude ! De tes monotones tyrannies

Surgit du fond de l’esprit, l’éclair d’un génie

Trait de lumière d’illusions pensives et sincères

Ta magie m’opère le cœur aux portes de l’enfer

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Ô solitude ! Ton nom conjure une trahison

L’aveu d’un pardon repeint les murs d’une prison

De couleurs flamboyantes prouvant mon innocence

Libérant l’impatience de faire ma connaissance

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Y@nn Pbd- dec2018-©

Une réflexion sur “Ô solitude

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