CULTE
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Sublime et divine fragrance d’émotions
Au volatil éther à perdre la raison
Tes absences sont toujours de longs silences
Où grondent de maladresse mes défaillances
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Enfer et damnation de leurs mystères
Bénissant mon plaisir de vivre sur terre
D’une diablesse venue sauver ma détresse
En saintes eucharisties coupables d’ivresses
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Sa rose des vents chasse les points cardinaux
Aux futiles repères pour ma libido
Ce batifolage au jardin d’éden
M’incline sans peine aux fièvres de sa fontaine
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La soif du désert condense l’atmosphère
D’amères défaites au bras d’une volontaire
Des chaudes larmes luisantes sur ma peau salée
L’âme se rince pour mieux jouir de sa beauté
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Merveilleuse créature de la nature
Tes lèvres murmurent un chemin d’aventures
Misères inconnues de vices confondus
L’extase d’un coeur fendu aux mille vertus
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De chastes suspicions en hésitations
Brûlent d’oraison les flammes de la passion
Le glas de nos unions à minuit sonne
Que déjà l’aube tient des promesses friponnes
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Régale mon palet du fruit délicieux
Aux lèvres charnues plus gourmandes que mes yeux
S’attardant sur la fossette de tes reins
D’où glissent mes mains forcément sur tes seins
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Nos écrins sur ce va-et-vient languissent
Du délice rancunier de nos supplices
Où sévissent de bien précieux rituels
Duel aux interstices des plus cruels
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Une petite mort jouissant de longues obsèques
Exhumant le stoïcisme de Sénèque
Foudroie la chair d’un sulfureux séisme
Répliquant d’envie à nos aphorismes
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Au calme d’un bref moment d’éternité
Renaît le désir de nous enlacer
Gémissant de nos connivences occultes
L’aveu de mon allégeance pour ton cul-te
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