CITOYENS
.
.
Aux armes citoyens asservis d’un suzerain
D’instinct, brandissez vos cœurs plutôt que vos poings
La liberté coule dans vos veines comme la verveine
Apaise le sang noir de haine inondant la Seine
.
Sous les pavés, le soleil brille de ses merveilles
La prairie en sommeil aux couleurs vives de miel
Se piétinent du cri de joie raillant d’injustes lois
Plantées en bordure de voie pour piéger ses proies
.
Les phares d’une piètre conscience éblouissent l’insouciance
Trompant la vigilance pourtant pleine de bon sens
Au service d’un futur impatient par nature
Pour que perdurent toutes les saveurs de l’aventure
.
Avec la simple envie de respirer l’été
S’évapore l’odeur du blé fraîchement coupé
Aux effluves macérés menaçants d’une disette
Le peuple affamé clame du pain dans son assiette
.
Grondent les injustices réprimées par une police
Au service d’une élite coupable de préjudices
Tyrannisant de pauvreté les indigents
Victimes de l’égoïsme latent des bien pensants
.
L’immonde accuse d’innocents témoins de ce monde
D’opinions rebelles aux intentions furibondes
Renversant l’établissement d’une dictature
Débattue à l’assemblée par de belles ordures
.
Citoyen ! Tu es dépossédé de tes biens.
Le pays de cocagne toujours aussi lointain
Éloigne les valets de ses somptueux palais
Où s’embastillent de joie des laquais bien plus laids
.
Citoyen ! Sens la saison des révolutions
revenir comme le refrain d’amour d’une chanson
Soudoyant les mauvais jours de pluie et d’écume.
Que parfume l’existence d’une ancestrale coutume
.
.
Y@nn Pbd_Janv2019_©